Monsieur H: #10

Notre Monsieur H: du mois de novembre est Benjamin Ribeau de L’Atelier de Design Kubik !

 BENJAMIN RIBEAU 
Atelier Kubik 

H • • • ­ Qu’est-ce qui te fait lever le matin ?

Alors il y a deux choses, déjà c’est un peu par obligation familiale. C’est moi qui me charge de réveiller la famille donc mes trois enfants ! J’aime me lever tôt, prendre le temps de boire un café et regarder l’actualité pour me tenir au jus puis les réveiller.
La deuxième chose hyper importante c’est par rapport à mon métier, j’ai la chance d’avoir un boulot qui me plait énormément et souvent avec plein de projets qui se télescopent. Ça me réveille la nuit et le matin je peux les concrétiser.


A • • • Petit, que voulais tu faire plus grand ?

J’ai toujours dessiné. Le dessin, c’est un peu la base de ce type de métier, tu vas forcément vers des disciplines artistiques parce que tu aimes l’art en général. Même si a une époque je me suis demandé « bon qu’est ce que tu veux faire… ? » et que je suis passé par les différents standards du genre pilote de chasse et compagnie, je me suis rendu compte que c’était clairement cette voie que je voulais prendre. Les métiers du design et du graphisme sont assez riches, j’ai pu le découvrir dans une école à Paris où ils proposaient des cours très variés, ce qui m’a permis de cibler vraiment les arts graphiques.

P • • • Qu’est-ce que tu faisais il y a 10 ans ?

En 2006 ma boite, l’agence Kubik, était créée depuis 5 ans donc je commençais à avoir un rythme de « croisière » et c’est l’année où ont m’a proposé d’enseigner à l’ECV ( École de Communication de Bordeaux ) pour donner des cours de typographie. J’ai fait ça pendant 7 ans. Aujourd’hui j’enseigne à nouveau, mais différemment, pour des cartographes, des étudiants à la fac qui ne sont pas forcément amenés à être designer.

P • • • ­ Bordeaux, vieille bourgeoise ou punk qui vit dans les caves ?

Ce n’est surtout pas une punk qui vit dans les caves. J’ai du mal à imaginer Bordeaux avec cette référence à la culture punk. Bourgeoise pas plus que beaucoup de métropoles en France, il y a des quartiers mais pas la ville en elle-même. Aujourd’hui c’est un faux procès de dire que Bordeaux est bourgeoise. Je dirais que Bordeaux a plus d’influences rock que punk… Dans mon adolescence bordelaise, j’ai été bercé par du rock indépendant, j’étais peut être trop propre sur moi ! (rires)
Cette ville se redécouvre tellement, j’ai l’impression que c’est une ville jeune !

E : Qu’est ce qu’il manque à Bordeaux ? 
On parle tout le temps de faire revenir le fleuve à Bordeaux, de lui accorder plus d’importance. Certes il y a des transports en commun maintenant, des petites navettes mais c’est encore trop juste ! J’ai un peu peur qu’au niveau des bassins à flots ce qu’ils appellent la « Marina » deviennent un peu à l’image des hôtels de luxe qui vont pousser autour, que ça devienne un « yatch club ». J’aimerais vraiment que ce coin là renaisse en temps que port.

: • • • Tes projets dans un futur proche et lointain ?

Dans un futur « lointain » j’aimerais déménager le studio ailleurs dans Bordeaux, il n’est pas impossible que ce soit à côté de la Fabrique Pola mais c’est encore en gestation et en réflexion, rien n’est fait. Les projets à court et long termes sont par rapport à Paysages Bordeaux 2017, le Museum d’Histoire Naturelle mais aussi le CAPC. Je pense que l’année 2017 va être assez riche ! J’aimerais aussi m’entourer d’autres compétences, avoir une sorte de mini pépinière et qu’il y ait une belle dynamique !


N • • • Si tu élisais un Monsieur ou une Madame HAPPE:N ?

Je pense à plusieurs personnes. Depuis que je travaille avec le CAPC, notamment avec le département des publics, j’ai appris énormément de choses et ce sont 5/6 personnes avec qui je m’entends parfaitement, c’est un vrai coup de cœur ! Je pense aussi à ANAKA, une photographe. Elle fait de tout et elle est très talentueuse. Elle a, contrairement à d’autres photographes, pas mal d’empathie par rapport aux personnes qu’elle prend en photo. J’aime beaucoup ce qu’elle fait, surtout son travail au niveau des gens.

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