Notre Madame H: du mois d’octobre est Léa Nitaro !
Léa Nitaro
Le Palo Alto
H • • • Qu’est-ce qui te fait lever le matin ?
Mon chat qui demande ses croquettes entre 6h30 et 7h. Il s’est calé sur mon réveil, c’est déjà ça, mais c’est un peu plus dur pour les grasses matinées (rires) ! Sinon le Palo Alto, c’est ce qui m’accapare depuis un an et demi, tous les jours. C’est compliqué pour un lancement de pouvoir faire autre chose à coté.
A • • • Petite, que voulais tu faire plus grande ?
Ça va surprendre… Je voulais être secrétaire de mairie pour vendre les tickets de cantine ! Voilà, c’est un peu fou… Quand j’étais petite, il fallait acheter ses tickets à la mairie, puis les donner à la maîtresse. La femme qui s’en occupait avait une boîte remplie de tickets de cantine et cette boîte me fascinait !
P • • • Qu’est-ce que tu faisais il y a 10 ans ?
Il y a 10 ans, j’étais en Master de psycho-sociologie. Je travaillais sur l’individu dans l’espace et son cadre de vie. Et la vie m’a au final fait créer des espaces. J’ai bossé dans le cadre urbain avec des architectes et des urbanistes, notamment sur la rive droite.
P • • • Bordeaux, vieille bourgeoise ou punk qui vit dans les caves ?
Clairement les deux. Bordeaux est bourgeoise par son passé et son histoire. Mais les punks s’embourgeoisent et les bourgeois s’encanaillent dans les caves la nuit. J’ai toujours vécu à Bordeaux et déjà à l’époque il y avait ce mélange, même si c’était beaucoup plus bourgeois qu’aujourd’hui.
E • • • Qu’est-ce qu’il manque à Bordeaux ?
Il manque du vert. Il y a eu pas mal de réaménagement des espaces publics, que ce soit les rues, les places, les bâtiments… Mais du coup Bordeaux est une ville très minérale. Il manque des espaces verts, un peu de respiration quoi !
Il y a quelques années ça manquait de culture (dont culinaire pour ma part), qui se développe beaucoup maintenant ; mise à part rive droite… Mais avant, St Michel et la Victoire, ce n’était pas du tout comme ça.
Aujourd’hui ça fait des espaces où les gens passent mais ne s’arrêtent pas. Ça manque de sauvage et de spontanéité, comme sur les quais, où c’est une promenade anglaise, mais beaucoup trop cadrée.
: • • • Tes projets dans un futur proche et lointain ?
Dans un futur proche, développer le Palo Alto, continuer à le faire vivre. Là je vais changer la carte, avec des plats plus travaillés, avec plus de qualité. J’aime ramener des influences de mes voyages dans mes plats ou dans ma déco.
Et dans un futur lointain, ouvrir autre chose, mais avec un nouvel univers.
N • • • Si tu élisais un Monsieur ou une Madame HAPPE:N ?
Sans hésitation Fred. C’est lui qui m’a lancée dans ce milieu. Il a la culture de l’apéro !
Ce qu’il a fait sur la place du Palais c’est super chouette.
Pour la petite histoire : J’attendais d’avoir un emploi en psycho-sociale et un après midi, alors que je buvais un Perrier tranche sur une terrasse, j’entends quelqu’un à côté dire : « Ça c’est ma future serveuse mais elle ne le sait pas encore ». J’éclate de rire, et je lui dis : « Et je commence quand ? ». Le lundi d’après, je commençais et je faisais la saison avec lui. À la fin de l’été, il m’a proposé de m’associer à lui. De là est née La Cagette. Et c’est comme ça que je me suis retrouvée là-dedans !